Menu
On ne copie pas.
Deux moments pour la paix
Quelques paroissiens ont entrepris le 15 août dernier de renouer avec la tradition des pèlerinages qui se déroulèrent jusqu’à la seconde moitié du 20ème siècle auprès du Chêne de la Mère de Dieu.
Le Chêne de la Mère de Dieu
Cet arbre est décrit en 1934, l’année de son inscription sur l’inventaire des sites, par la commission des monuments naturels et des sites de l’Eure, comme « un chêne plusieurs fois centenaire, situé dans la forêt de Vernon, au bord du chemin allant de Vernon à Panilleuse. Son tronc, qui est creux et possède de grosses gibbosités externes, présente une circonférence de 4,91 mètres à un mètre du sol. Sa hauteur totale est de 14,20 mètres environ ? Son âge, d’après le naturaliste rouennais, M. Henri Gadeau de Kerville, serait de deux cents à quatre cents ans. »
De cet arbre, au tronc duquel était accrochée une petite niche abritant une statue de la Vierge, il ne reste qu’une large souche, témoin d’un géant disparu, dont l’ultime vestige du tronc se dressait encore au début du 21ème siècle, avant d’être mué en sculpture, visible dans l’Eglise de Pressagny-l’Orgueilleux.
Le vingtième siècle ne lui fut pas clément, comme en écho des tumultes du monde dont il fut témoin. La foudre le frappa en 1909, puis après la seconde guerre mondiale. La destruction d’un nid de frelons muché en son sein le consuma en partie.
Mais Notre Dame est toujours là, car dès 1890, à côté du vieux chêne, entourée d’une grille de fer forgée, une élégante colonne de pierre quadrangulaire est érigée, au sommet de laquelle repose une niche. Dans celle-ci, elle est là, elle y trône, la Vierge à l’Enfant, hier en bronze, aujourd’hui d’un atour plus modeste, mais qui attend toujours l’hommage.
« Adieu mystérieux ombrages, / Sombre fraicheur, calme inspirant ;/ Mère de Dieu de qui l’image / Consacre ce vieux tronc mourant » regrettait le dramaturge et poète Casimir Delavigne (1793 -1843) dans La Madeleine, son poème éponyme du château bâti en contrebas, près de la Seine, sur le site de l’ancien ermitage de Saint Adjutor (1070-1131).
Mais nous, nous préférons nous inscrire dans le cortège multiséculaire de ceux qui viennent à cet endroit aux pieds de la Mère de Dieu et notre Mère, pour offrir l'humble hommage de nos cœurs, animés du plus tendre amour, attirés vers son sanctuaire béni par la plus filiale confiance en ses maternelles bontés. Nous lui demandons d’agréer notre sincère offrande et d’exaucer nos vœux, en reprenant les invocations dites en un autre sanctuaire marial :
Input your search keywords and press Enter.